dimanche 29 novembre 2015

THE MAKING OF : Harry Potter Studios Tour


Harry Potter TPMBouquins

C'EST LE 100 ÈME ARTICLE PUBLIÉ SUR LE BLOG !

Et quoi de mieux pour cette occasion que de consacrer ce billet à ma visite des Studios Harry Potter Warner Bros à Londres?  J'y étais la semaine dernière, et j'ai pensé que vous faire un petit compte rendu serait une bonne idée. Je ne vais pas TOUT raconter parce que ce serait trop long, indigeste et qu'en plus ça spoilerait trop de choses pour celles et ceux qui n'y sont pas encore allés!

La Grande Salle Harry Potter

La Grande Salle Harry Potter

La Grande Salle Harry Potter

Comme vous vous en rendez compte avec ces quelques photos de la Grande Salle, ça n'a pas grand chose à voir avec l'expo qu'on a eue à Paris (ce n'est pas le même prix non plus...). J'en ai pris plein les yeux, tant il y avait mille et unes choses à regarder. Comme j'y suis allée à la bonne période, tout était enneigé et décoré pour Noël.

Le bal de Noël Harry Potter

Harry Potter studios Londres

Le Bureau de Dumbledore

Le Terrier Harry Potter Weasley

La Voie 9 3/4 Harry Potter

Le Magicobus Harry Potter

Je ne vous ai pas tout mis en photo pour, encore une fois, ne pas gâcher toutes les surprises (et parce que toutes mes photos ne rendaient pas super bien aussi...) mais il y a des tas d'endroits et de décors que j'ai adoré. J'ai trouvé les explications sur le temps de la conception du Ministère de la Magie assez dingues, la salle de potion SUBLIME, le Chemin de Traverse évidemment cultissime... La plus émouvante reste la (quasi) dernière salle, avec la mythique maquette gigantesque (sérieusement, ce n'est DU TOUT pas la taille que j'avais imaginée) du château.

Poudlard Hogwarts Harry Potter Studios

Poudlard Hogwarts Harry Potter Studios

J'en ai encore des frissons tout partout!
Lorsqu'on arrive aux studios, les guides précisent que la visite dure plus ou moins 3h. Certains y restent moins longtemps, d'autres beaucoup plus. Avec ma soeur, on a fait une moyenne très honorable d'environ 5h (oops...). Il y a peut-être certains endroits sur lesquels on aurait pu s'arrêter plus longtemps mais comme on est resté ébahie trois plombes dans la salle du château, ça compense. 

Bien évidemment, à la fin du tour, il y a la boutique. Tout (ou pratiquement) est affreusement cher, mais aussi beaucoup trop joli. Je savais que j'allais prendre une baguette, vu que je me suis dit que j'allais en faire collection. J'avais en tête un carnet et un mug, potentiellement affiliés à Serdaigle vu que c'est ma maison sur Pottermore. Le nombre de pages des carnets m'ont un peu refroidie pour le prix qu'il coûtait et, finalement, c'est un autre mug qui m'a tapé dans l'oeil ;-). Photos! 

Mug La Carte du Maraudeur Harry Potter

Il est gigantesque, les couleurs sont jolies comme tout et il me donne envie de faire des maxi-chocolat chaud rempli de crème fouettée, de chamallows et de cannelle. Bref, parfait pour la saison. 

Baguette Voldemort

Et la baguette du Lord! C'est Voldemort que j'avais prévu d'acheter, et en les ayant sous les yeux je suis effectivement restée sur mon choix. Ce qui porte ma toute jeune collection au nombre de deux, puisque la baguette de Tom Jedusor vient s'ajouter à celle de Severus Rogue. Et je les aime toutes les deux d'amour, cela va sans dire. 

Baguette Voldemort Rogue

BIEN SÛR, je ne vous ai pas oublié non plus! Je vous ai ramené un petit souvenir, en rapport avec la thématique du blog évidemment. Pour savoir ce qu'il en est, et comment le gagner, mardi (le 1er décembre) sur le blog (et sur les réseaux sociaux dont vous trouverez le lien ci-dessous).

Je serai curieuse de savoir qui y a été, ce que vous en avez pensé, à quelle maison vous appartenez tout ça! Racontez-moi :)



xoxo
Lily

dimanche 15 novembre 2015

ÉTUDE DE CAS #2 : Le genre du témoignage et son rapport à la fiction

Avant de commencer : cet article a été pré-écrit avant les attentats de vendredi. Je me rends compte que certains mots peuvent aujourd'hui résonner différemment. Je n'en ai cependant pas changé un. C'est toujours que je pense, et je n'ai pas l'intention de m'auto-censurer pour quelque raison. Cela ne change rien à ce que j'ai écrit hier

Au pays des Books Addicts, parfois, surviennent les pannes de lectures. On essaye de commencer 25 milliards de livres qu'on abandonne tous au bout de quelques pages. ET CA NOUS REND TARÉ.

Moi, en tout cas, ça m'a rendu tarée. 

Ce que j'ai en ce moment, c'est surtout une panne de lecture de romans. J'en ai quelques vieux qui trainent dans ma PAL depuis un moment, mais rien qui me transcende au point de me jeter dessus. Comme mon budget actuel est entièrement consacré à Noël, je ne suis pas bien sûre que ce soit amené à changer dans un futur immédiat, MAIS BON. Ce n'est pas le sujet. 

témoignages faits réels fiction

Outre les recherches et les lectures annexes que je mène dans le cadre de l'écriture d'un roman, je me suis plus souvent trouvée avec des témoignages dans les mains que tout autre chose. Ce qui est très inhabituel pour moi, au cas où ça vous aurait échappé.

J'ai donc lu 12 Years a Slave de Solomon Northup (oui c'était un livre passé un peu inaperçu avant d'être un film à succès) et Violentée de Cathy Glass. Forcément, étant moi, je me suis posée des questions que je vous confie ci-dessous. 

12 Years a Slave Solomon Northup livre
4ème de couv' : "Je suis né libre et j'ai vécu avec ma famille jusqu'au jour où deux hommes m'ont drogué, séquestré et vendu comme esclave. Pendant douze ans, j'ai connu la servitude et l'humiliation. Dormant à même le sol, affamé, fouétté, j'ai failli sombrer dans le folie... mais je n'ai jamais laissé la cruauté me briser.

Depuis ma libération, des romans se sont intéressés à l'esclavage, et ont connu une diffusion sans précédent. Je partage dans ces pages mon expérience personnelle. Mon objectif est d'en faire un récit sincère et fidèle, et laisse aux autre le soin de décide ce qui, de la fiction ou de la réalité, donne l'image de l'injustice la plus cruelle ou de l'aliénation la plus sévère."

12 Years A Slave - Solomon Northup 

J'ai trouvé 12 Years a Slave très factuel et, en ça, très instructif et intéressant. À moins de se spécialiser dans cette partie de l'histoire pour ces études supérieures, l'esclavage est un sujet dont on entend bien peu parler au cours de sa scolarité.
En dépit de l'inhumanité de la réalité, le propos de Solomon Northup est à mon sens resté d'une pudeur déconcertante. Pas de désir de sensationnalisme, peu de prise de position sur la question de l'esclavage, l'auteur ne raconte que ce qu'il sait être vrai ou ces certitudes sur la condition. Pour le reste, il nous renvoie à nos propres croyances, nos convictions et notre humanité. Il n'y a pas de leçons de morale, pas de misérabilisme. Juste des faits dont on est libre de penser ce qu'on veut. Cette lecture a été très déconcertante parce que je n'étais ni émue, ni bouleversée en la terminant.
Je n'ai pas encore vu l'adaptation cinématographique mais, évidemment, j'en ai entendu les échos. L'émotion et les claques que le film a suscité pour une majorité de personnes. Je suis encore en train de me demander si c'est juste moi qui suis insensible ou si, pour le cinéma, l'histoire a fait fi de cette retenue pour verser dans le larmoyant. Vous aurez probablement un update une fois que j'aurais tranché la question.


Violentée Cathy Glass
4ème de couv' : Lorsque Cathy se voit confier la garde de Jodie, 8 ans, elle ignore qu'elle va être confrontée au cas le plus difficile de sa carrière.
Agressive envers elle-même et son entourage, Jodie a déjà séjourné dans plusieurs familles, qui ont toutes baissé les bras. Elle souffre en effet de dédoublement de personnalité, un trouble psychologique grave.
Quels sévices ses parents lui ont-ils donc fait subir pour qu'elle en soit arrivée là? Cathy est decidée à tout pour le savoir. Peu à peu, à force de persévérance, Jodie se met à parler...

Violentée - Cathy Glass 

Le deuxième témoignage que j'ai lu est Violentée de Cathy Glass. Sans doute moins connu en France, il est le récit de Jodie, raconté par Cathy, mère d'accueil depuis 25 ans.
Comme pour le livre précédent, l'horreur de sa situation ne fait aucun doute ni débat. Je ne vais pas en dire plus ici puisqu'on en apprend la nature et le contexte au fur et à mesure des pages.
La question que je me suis surtout posée vis-à-vis de Violentée est de savoir si c'était la place de Cathy Glass de raconter une histoire qui n'était pas vraiment la sienne. Évidemment, tous les éléments susceptibles d'être reconnus ont été modifiés. Évidemment aussi, l'auteur ne parle que de son point de vue et d'après son expérience. Je veux bien parier sur les bonnes intentions, sur les seuls buts de sensibiliser à la maltraitance infantile et dénoncer le fonctionnement absurde et compliqué de l'institution.
Cependant, et comme je suis cynique de nature, je suis toujours septique face aux démarches altruistes. Je me demande surtout si quelqu'un a demandé son avis à cette petite qui ne s'appelle pas vraiment Jodie. Si elle aurait été d'accord qu'on utilise son histoire pour écrire un bouquin, si elle aurait vraiment eu envie que des milliers de personnes à travers le monde sachent simplement. Ça me gêne de retirer à quelqu'un les droits sur son passé, d'autant plus quand cette personne n'a pas eu beaucoup de droits sur quoi que ce soit durant sa vie.


Bilan !

Après réflexion sur ces deux lectures, les conclusions que j'ai tirées sont que, mes réserves ne viennent pas tant de la nature du témoignage que de mon rapport au récit fictif.

Vous avez sûrement déjà entendu des adultes affirmer toujours croire au Père Noël et à la magie de Noël. Et personne n'a oublié cette célèbre phrase de Dumbledore :
"Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi faudrait-il en conclure que cela n'est pas réel?" - Harry Potter et les Reliques de la Mort. 
J'ai un peu ce même rapport à la fiction. Pour peu qu'il vive dans ma tête, le récit fictif (qu'il provienne d'un livre, d'une série TV ou d'un film) devient réel. La plus-value "faits réels" du témoignage n'a donc pas d'impact sur mon ressenti. Plus que ça, la réalité établie de la situation me donne l'impression d'être privée d'une partie de ma liberté de ressentir.
Dans un témoignage, ma conscience m'empêche de considérer comme un crétin l'orphelin sans le sou exploité dans une mine de charbon, même si c'est effectivement un crétin. De même, j'aurais du mal à compatir avec le bourreau, le serial killer etc. Si ça s'est réellement passé, si des gens ont souffert et si je possède un fond humain (malgré mes efforts répétés pour le cacher), je n'ai à priori pas beaucoup de choix. Et je fais rarement preuve d'une très grande compassion quand elle me semble imposée (même si ce n'est que par ma conscience et mon humanité). Pour mes lectures, je préfère largement avoir la possibilité de me dire que Harry Potter est un idiot et que je me retrouve dans certains aspects de Voldemort. 

Pour revenir sur la question de la légitimité et du droit à raconter une histoire qui n'est pas la sienne, je crois qu'une certaine partie de la réponse se trouve aussi dans la fiction. Parce qu'elle n'a pas vocation à dire la réalité, les histoires que racontent la fiction n'appartiennent à personne. Elle peut toujours raconter l'histoire, le passé, le présent de quelqu'un qui a véritablement existé mais, à partir du moment la réalité des choses n'est pas annoncée et, de fait, que tout est susceptible d'être modifié et donc fictif, elle ne concerne plus l'individu d'inspiration.


Ce n'est peut-être logique que pour moi, mais je voulais partager ce rapport entre témoignage réel et roman de fiction qui ne me semble pas inintéressant. En faire un article construit et écrit pour une lecture publique m'aura au moins permis d'y voir plus clair dans ces hypothèses et théories qui tournaient dans ma tête depuis quelques semaines. 
Poursuivez la discussion en me disant ce que vous en pensez, si vous lisez des témoignages, si vous êtes plus à l'aise avec la fiction, tout ça! Vous savez que j'adore lire vos réactions ;-).



xoxo
Lily

samedi 14 novembre 2015

14 novembre 2015 : Le lendemain.

Ce matin, c'est presque surprise que j'observe le jour se lever : blanc, nouveau, éclatant. Il me semble trop étranger après le rouge de la nuit noire. 

Mon premier réflexe est toujours d'écrire. Je ne sais pas quoi dire mais je prends le stylo. Regardez, vous, dehors. Mon arme est faite d'encre, pas de sang. 

Les mots manquent à la peine. L'appel. J'ai écrit "Les mots manquent à la peine" par inattention. Mais ça fonctionne aussi. Les mots manquent à la peine. Comme les corps, comme les gens, comme l'Humanité. 

J'espère que vous allez bien, mes petits lecteurs que je ne connais pas. Que vos proches sont sains et saufs. On survivra à tout ça. On est plus fort que la peur et la terreur qu'ils nous mitraillent. 

Je n'ai pas de conseils à donner, mais je continuerai à vivre. À écrire librement, à défendre les idées que auxquelles je crois. C'est la meilleure réaction que je puisse avoir.

La seule réponse à la haine, à la destruction, c'est l'intelligence. La connaissance. 

Prenez soin de vous. ♥


Paris, 14 novembre 2015. Toujours debout.  


jeudi 12 novembre 2015

Si je ne vous explique pas le plus important...

Il y a quelques semaines, je vous parlais d'iGraal, à l'occasion de la visite guidée de la barre latérale du blog.

C'est un service que je connais depuis pas mal de temps maintenant et que j'aime beaucoup (sinon je vous en aurais pas parlé, pardi!). Seulement, j'ai mis un petit moment avant de l'utiliser, et donc à économiser de l'argent, tout simplement parce que je ne pensais jamais à l'utiliser.

Et je me suis rendue compte que j'avais oublié de vous parler du plus important !

iGraal Cashback code promo


Pour bénéficier du cash-back, il faut s'en souvenir pendant qu'on e-shoppe, aller sur iGraal, regarder si le shop en question est partenaire, et retourner sur le-dit site marchand via un lien iGraal. Bref, c'est galère.

Ce qu'il faudrait, c'est de pouvoir être prévenu de la possibilité d'un cashback et l'activer à chaque fois qu'un e-shop est concerné. Là, ce serait vraiment pratique. ...quoi ça existe déjà? ...Et c'est la raison pour laquelle on est là, vraiment? Bon ok, j'abrège.

Il y a une extension exactement faite pour. Vous l'installez sur votre navigateur, et vous gagnez 1€ pour votre cagnotte iGraal. Elle n'est pas belle la vie franchement?
Je vous vois venir, vous allez me dire, une extension c'est bien mignon, mais j'ai pas franchement envie d'avoir un ajout multicolore et clignotant sous ma barre URL. Que nenni vous répondrai-je, il n'est rien de la sorte! Pour vous prouver ma bonne foi, voici à quoi ressemble la mienne :

iGraal Cashback code promo

Je n'ai pas menti, on ne voit presque rien ;-)

Si je vous ai convaincu, je vous invite à installer cette extension pas plus tard que tout de suite. Et si vous ne connaissiez pas iGraal, consultez l'article qui en parle et inscrivez-vous!


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xoxo
Lily

dimanche 8 novembre 2015

Ce que fait une bloggeuse sans inspiration...

Une gâteau aux pommes?

Une manucure?

Vous savez que je suis toujours très honnête avec vous sur ce blog. Je ne suis pas du genre à être langue de bois de toute façon. Il s'avère que, cette semaine, j'ai recours à ce dont use (et abuse) tout bloggeur/bloggeuse en panne d'inspiration... Le Tag !

À la base, j'avais prévu de vous parler de cinéma. Oui, je sais, c'est fou. J'ai pris la bonne résolution de regarder plus de films (plus que zéro, là d'où je partais) et je me suis dit que, puisque ça rentrait dans le cadre de la culture, j'allais en parler ici.

Vous pouvez rire parce que ça m'a fait rire aussi.

J'avais un film génial auquel je voulais consacrer un article et... il s'avère que je suis incapable d'en parler correctement. Résultat, mon article est tombé est l'eau. Ça ne m'empêche pas de vous recommander chaudement Her de Spike Jonze.

Book Tag TPMBouquins


Comme on est en fin de semaine et que je n'ai toujours pas sujet de billet, le système D s'est imposé. Ma tasse de thé, mes tranches de marbré et moi,  on s'est donc mis en quête d'un tag (un tant soit peu intéressant).
Peut-être que ce sera chiant à lire pour vous mais ça me plait de le faire et, si vous êtes vous mêmes bloggeuses/bloggeurs, ça sauvera peut-être l'une de vos pannes d'inspiration. J'en ai mélangé plusieurs pour tenter de parvenir à un questionnaire qui soit un tant soit peu pertinent et pas trop redondant avec ceux que j'ai déjà fait précédemment.


1 - Si tu avais la possibilité de correspondre avec un personnage de roman, lequel choisirais-tu?

Parce que je suis psychopathe assumée, Kevin Khatchadourian de Il faut qu'on parle de Kevin par Lionel Shriver. Non seulement c'est un de mes romans favoris, mais le regard quasi-nihiliste que porte Kevin sur le monde et l'Adulte possède quelque chose de très intéressant. Sans compter qu'échanger avec un détenu serait probablement également psychologiquement enrichissant.

2 - Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés ?

Très étonnamment pour ma personnalité, je n'ai jamais éprouvé un féroce besoin de rencontrer l'auteur d'un livre que j'aurais particulièrement aimé. Alors que, entendons nous bien, j'ai remué ciel et terre pour rencontrer TOUTES les autres personnalités que j'admire (comédiens de théâtre, acteurs, chanteurs, musiciens, etc.) mais je n'ai jamais eu cette envie pour un auteur.
La seule qui échapperait éventuellement à cette règle est J.K.Rowling. Mais je serais sans doute tellement tétanisée/impressionnée/émue que l'entrevue ne serait pas très productive. Ou il faudrait une rencontre qui dure 15 jours pour parvenir à quelque chose.

3 - Si tu pouvais réécrire un passage qui t’a déplu dans le roman de ton choix, que changerais-tu?

La fin de Les Âmes Vagabondes (ou The Host en VO) de Stephenie Meyer. Je trouve ce roman extrêmement réussi. Dommage que le dernier chapitre entache cette qualité. Je ne réécrirais rien en fait, je le supprimerai simplement.

4 - Si notre monde était gouverné par un personnage de roman, qui serait-ce ?

Largo Winch dessin
Dessin par Philippe Francq.

Le Largo Winch des romans de Jean Van Hamme. Ne connaissant pas tellement celui des bandes-dessinées (ni de la série d'ailleurs), je ne peux pas trop m'engager. Mais entre les romans et les films, le Largo des premiers est de loin celui pour lequel j'ai le plus de respect et d'admiration. D'abord parce qu'il est extrêmement charismatique, ce qui n'est jamais du luxe pour un leader. Ensuite parce que j'adore son rapport à l'adrénaline, l'amitié et la loyauté. Enfin parce qu'il m'a obligée à modifier mon regard sur l'argent, ce qui n'est pas rien. Je vous invite à lire l'article qui est consacré à la série de livres, dont je recommande toujours la lecture.

5 - Si tu vivais dans un monde parfait, lequel serait-ce ?

La question est bizarre puisqu'un livre décrit rarement un univers parfait. J'imagine que c'est entendu dans le sens de l'univers dans lequel je souhaiterais le plus vivre. Naturellement, ma première pensée a été pour Harry Potter. Cependant, je pense que, mon amour mis de côté, l'univers qui me ressemblerait le plus serait celui de À la Croisée des Mondes, inventé par Philip Pullman (j'y ai consacré un article entier si vous souhaitez en savoir plus). Je RÊVERAIS d'avoir un Dæmon et de savoir la forme définitive qu'il prendrait. Et si cette forme serait la même que mon patronus. 

À La Croisée des Mondes Philip Pullman

6 - Si tu avais un pouvoir, lequel serait-ce ?

Mmmh... la vitesse peut-être. Je peux rattacher cela comme je peux à la littérature avec Flash de l'univers de DC Comics... non? je ne peux pas? Eh bah je le fais quand même! Pouvoir me faire et me rendre où je veux en une seconde, réduire tous les temps de transport... ce serait très très pratique!

7 - Quel est l’élément qui t’a donné le goût de la lecture ?

Ça peut sembler bateau mais je n'ai pas souvenir d'une période, même dans ma toute petite enfance, où la lecture n'ait pas fait parti de ma vie. Ma soeur et mon frère ayant eu l'âge d'apprendre à lire au moment où je suis née, j'ai toujours eu à portée de main et de curiosité des livres, des histoires colorées à découvrir. J'ai souvenir des J'aime lire par exemple, ou d'un recueil de contes que j'avais. C'était un grand format en hard-cover rouge foncé, avec un peu cet aspect de livre ancien qui contenaient plein de très belles illustrations et que j'adorais. Même si je ne sais pas ce qu'il est devenu. Les histoires préférées de mon enfance sont parmi les souvenirs les plus précis que j'ai de cette période. Je vous avais déjà fait un article sur mes madeleines de Proust de papier, mais celles-ci remontaient surtout à la pré-adolescence. Il y a certainement de quoi en faire un autre sur mes plus jeunes années. Encore faudrait-il que je sache ce qu'ils sont devenus...



Je dois vous avouer que je suis plutôt rassurée de voir cet article écrit. J'ai bien failli sécher cette semaine, faute de contenu. N'hésitez pas à répondre aux questions en commentaires si elles vous tentent ou à me laisser un lien si vous souhaitez le reprendre chez vous. J'irai jeter un oeil avec plaisir :).




xoxo
Lily

dimanche 1 novembre 2015

FANFICTIONS : Addict ou détracteurs?

Depuis l'ouverture de ce blog, je prévois d'écrire un article sur les fanfictions. Et vous savez quoi?

Today is the day.

Lectures quasi-quotidiennes pour les uns, phénomènes curieusement inexplicables pour d'autres, les fanfictions commencent tout juste à sortir de leur culture underground pour s'exposer au grand public. Alors de quoi ça s'agit? Qu'est-ce qu'on en pense? Pourquoi je vous en parle? Je vous explique tout!


Définition : La fanfiction est un récit écrit sur un univers ou une entité (livre, film, séries TV, célébrités) plus ou moins connu.

La fanfiction fait partie de ma vie quasiment depuis que je sais écrire. Si je m'en souviens bien, je ne devais pas avoir plus de 8 ans lorsque j'ai tapé mes premières lignes sur un clavier d'ordinateur. À l'époque, elles devaient concerner le manga Yu-Gi-Oh et peser moins d'une centaine de mots. Le temps que je me rende compte qu'il était plus facile d'avoir une idée avant de commencer à écrire, l'embryon de texte a été abandonné dans un coin.
Pendant des années, la fanfiction m'a accompagnée, autant dans sa lecture que dans son écriture, et maintenant qu'elle s'exporte en roman phénomène en librairie, il est grand temps d'en parler en détails.

Il n'y a pas de mystères, la fanfiction s'inscrit au sein d'un fandom, une communauté de fans. Livres, comics, séries TV, films, célébrités sont autant de sources d'inspiration qui peuvent donner vie à des fanfictions. Pour autant, elles ne sont pas populaires dans tous les fandoms et certains fans n'en liront ou n'écriront jamais. 
À mes yeux, l'une des conditions les plus propices à l'émergence de fanfiction est la notion d'épisode. Un film ou un livre one-shot aura moins de chance de susciter de nombreux écrits. De fait, les séries TV sont très concernées, mais aussi les sagas littéraires et cinématographiques en plusieurs opus, les albums comics et les mangas. On remarque aussi que des personnes réelles, des célébrités, peuvent être sujettes à des écrits de fans à conditions que leurs présences médiatiques soient suffisamment importantes et régulières. L'élément le plus important est d'avoir l'impression de connaître parfaitement son sujet, en détails et presque intimement, pour pouvoir s'identifier et s'approprier ses futurs personnages.

Malgré un nombre conséquent d'auteurs, il y a bien plus de lecteurs et tous les auteurs n'écrivent pas pour les mêmes raisons. 


Pourquoi donc écrit-on des fanfictions?

On peut dégager deux grandes écoles :

1. L'écriture de fanfiction, comme toute forme d'écriture, peut avoir fonction de catharsis. Au-delà d'être une forme d'évasion et d'évacuation "classique" du quotidien, c'est aussi un moyen de se décharger des sentiments que représentent le fait d'être fan. Écrire un amour le soustrait aux épaules de l'auteur et le partager avec ceux chez qui il trouve une résonance permet de mieux gérer ce statut différent.


Dans certains fandoms, il n'est pas rare de croiser des écrits aux thématiques très noires : viols, suicides, tortures extrêmes, lourdes pathologiques psychologiques... La fonction de catharsis se transcende ainsi, reflets très sombres des âmes de leurs auteurs, très jeunes ou déjà adultes. Loin d'être malsain, utiliser l'écriture pour équilibrer son psyché me semble tout à fait inoffensif.

2. L'écriture des fanfictions, et le web qui contribue largement à leur diffusion, est un incroyable laboratoire d'expérimentation. Pour les amoureux de l'écriture, même les débutants, le formidable monde de l'imaginaire s'offre à eux, avec à disposition, un public prêt à les lire. Il suffit d'une rencontre avec un univers ou un personnage suffisamment inspirant et il ne leur restera plus qu'à jouer avec son histoire et ses caractéristiques.
On sait bien que pour affuter un style et une écriture, l'essentiel est de pratiquer. En publiant ses écrits, l'auteur de fanfiction profite très souvent des avis, encouragements et critiques de ses lecteurs au moyen de commentaires souvent appelés reviews. Il peut en plus profiter gratuitement des services d'un bêta-lecteur, qui lui propose une relecture avec correction orthographique, grammaticale, syntaxique et parfois des suggestions plus personnalisées sur son texte.


L'univers de la fanfiction : fonctionnement et enjeux

Il faut aussi savoir que l'univers de la fanfiction répond à une politique de fonctionnement précise et chère à la quasi totalité de ses acteurs (auteurs et lecteurs).
La première règle c'est qu'il n'y a pas de règle. L'écriture de fanfiction octroie une très grande perspective de création. Pas d'éditeur, pas de jury, on choisit l'univers dans lequel on souhaite s'inscrire, et, à partir de là, on fait ce que l'on veut. La totale liberté de création est l'une des conditions essentielles de l'écriture de fanfiction.
Au cours de mes recherches pour l'écriture de cet article, j'ai découvert que certains auteurs pouvaient prescrire des règles à suivre pour ceux qui souhaitent écrire sur leur univers. Outre les protections des droits d'auteur et des licences, Anne McCaffrey publie sur son site ce genre de prescriptions surréalistes (traduites par mes soins) :

"Je demande à tout ceux qui créent un site pour les fanfictions, les fanarts ou les RPGs en ligne de le faire à l'aune du bon goût." - site officiel d'Anne McCaffrey

... "du bon goût", sérieusement? Selon qui, pourquoi? On ne sait pas.

"Les fans qui ont lu mes livres savent parfaitement ce qui peut et ne peut pas prendre place dans mes différents univers et n'ont pas besoin de rappels." - site officiel d'Anne McCaffrey

La règle est fondamentalement absurde puisque l'essence même de la fanfiction consiste à switcher un monde pour amener des éléments qui ne sont pas censés y figurer.



Il y a, évidemment, la question des droits d'auteurs à prendre en compte. En principe, on ne s'approprie pas la production intellectuelle d'autrui pour en faire ce qu'on veut. La fanfiction appartient à un domaine si particulier qu'il est difficile d'appliquer des règles et des lois à celle-ci.
D'abord, parce qu'à priori, les auteurs de fanfictions ne font pas d'argent grâce à leurs productions. Même si la protection des droits d'auteurs s'appliquent aussi en cas de gratuité, on peut imaginer que sans enjeux économiques, les fanfictions n'enquiquinent pas assez pour créer trop de problèmes. D'autant que toutes les fanfictions ne seraient pas concernées. Les titres et les noms ne pouvant pas être protégés par les copyrights, tout le genre appelé Univers Alternatif (consistant souvent à changer un grand nombre de données par rapport à l'inspiration originale) serait difficile à juger du point de vue des droits d'auteurs. 
Aux États-Unis il existe un ensemble de règles, appelé Fair Use, de droits qui propose des exceptions aux droits d'auteurs vis-à-vis des oeuvres, notamment pour des utilisations de critiques et de parodies.  En France, le Code de propriété intellectuelle stipule le même genre de réserve sur l'application des droits d'auteur.
Avant la rédaction de cette article, je n'avais jamais envisagé la fanfiction comme une critique de son inspiration originale. Depuis je me pose la question, parce que je me dis que l'idée n'est pas si con. 

Cependant, et en ma qualité de fan, lectrice et auteur de fanfictions, je pense que la question des droits d'auteurs, et de la légalité de l'existence des fanfictions ne devrait même pas se poser. Je comprends que d'un point de vue juridique, ce soit délicat mais en réalité la création et l'écriture de fanfiction n'est jamais à propos des propriétaires. Je me demande même pourquoi certains fans en parlent aux acteurs, personnalités et auteurs concernés. 
Faite par les fans, elle est, à mon sens, uniquement pour les fans. La fanfiction ne devrait jamais sortir telle quelle du cercle des fans. Même au sein d'un seul fandom, la culture et la mentalité de la fanfiction sont très particulières et différentes pour chaque source d'inspiration. C'est un domaine très spécifique et très compliqué à expliquer aux non-initiés, très inhérent à la communauté de fans elle-même et qui ne concerne in fine que très peu le sujet initial.


Autre absurde découverte de cette préparation d'article, Kindle Worlds. Ne vous inquiétez pas, je suis tombée des nues aussi, j'étais passé à côté de l'information. En mai 2013, Amazon lance son nouveau service baptisé Kindle Worlds, une plateforme sympa (hum, hum) sur laquelle les auteurs de fanfictions gagnent de l'argent, les détenteurs des droits des univers utilisés touchent des pourcentages et où les lecteurs... paient.

Sauf que l'autre condition inaliénable de la création de fanfiction, c'est la gratuité totale, l'absence absolue d'enjeu économique. Seulement, ça, Amazon ne le sait pas.
Vous savez quand est sorti 50 Shades of Grey, l'un des plus gros phénomènes littéraires, directement issu de la fanfiction? En avril 2012, tout juste un an avant l'ouverture de Kindle Worlds. Il n'aura pas fallu longtemps pour que quelqu'un s'attèle à l'exploitation des millions de dollars qui dormaient peut-être dans le cyber-espace sans que personne ne s'en préoccupe jusque là.
Vu le peu de succès que le principe de Kindle Worlds rencontre, il est plus probable que la fortune secrète des fanfictions prennent la poussière dans les confins d'internet pour un petit moment encore.


Les fanfictions existent depuis très longtemps mais il y a bien peu de monde qui savait de quoi je parlais exactement il y a quelques années. Ça ressemblait plus à un dirty little secret qu'on ne partageait qu'entre initiés qu'à une activité dont on parlait spontanément en société.


Pourquoi on en parle maintenant du coup?

Il se trouve que, depuis un petit moment, le grand public s'est rendu compte qu'il aimait la (mauvaise) fanfiction si on ne lui présentait pas comme telle.
50 Shades of Grey de E.L. James, comme je l'évoquais plus haut, était une fanfiction sur Twilight très plébiscitée en ligne avant de devenir une romance érotique. Si vous regardez bien, la famille de Christian est très similaire à celle d'Edward. Plus récemment, la saga After par Anna Todd est également devenue un best-seller. Chick-lit cataloguée pour adolescentes ou jeunes adultes, son personnage principal masculin Hardin est directement inspiré de Harry Styles, un membre des One Direction.
Pour avoir lue la première saga (et pour supposer le contenu de la deuxième), je me dois de préciser aux néophytes du domaine que l'entièreté de l'art de la fanfiction ne se résume heureusement pas dans ces deux représentations. Non, la fanfiction ne raconte pas que de la pornographie, et non elle n'est pas uniquement écrite par des adolescentes.

Je suis encore septique face à cette nouvelle monétisation et commercialisation des fanfictions. D'un côté, je trouve ça bien et intéressant qu'on s'intéresse à des anonymes et qu'on leur donne la chance d'être publiés. Quand on sait combien certains éditeurs peuvent être frileux dans la publication de nouveaux auteurs, on se dit une fois de plus qu'internet peut créer des opportunités pour tout le monde. D'un autre côté, quand on voit qui (et ce qu') on choisit de mettre en avant en laissant de côté des diamants bruts de talent, on peut aussi dire que c'est dommage.
Le phénomène est cependant encore tout jeune, et on ne peut pas savoir comment il évoluera dans les années à venir.

Et vous, qu'en pensez-vous? 
Vous en avez lues ou écrites? 
Vous ne connaissiez pas du tout? 

Je vous avoue que je suis très curieuse de connaître les avis sur le sujet, et c'est en grande partie pour cela que j'ai rédigé cet article.



xoxo
Lily