dimanche 16 novembre 2014

Influencée par la Blogo/Youtubosphère, [Je Balance en Vrac]!

Yo! (oui, je commence à manquer d’inspiration pour les ouvertures d’articles…)

Je vous le dis souvent quand je ramène des Tags et autres challenges ici, je traine (trop) souvent chez les Booktubeuses et autres bloggeuses littéraires. Inévitablement, je finis pas âtre influencée.  Parmi les nombreux titres qu’on finit par voir partout, j’en ai sélectionné trois, pour lesquels je n’ai vu que des retours plutôt positifs. Comme je suis loin d’être aussi dithyrambique, je me suis dit que j’allais vous expliquer pourquoi!

TPMBouquins Chaï Tea Latte




Ce qui nous lie de Samantha Bailly

J’étais plutôt emballée par le postulat de départ. Je trouvais que l’idée du don d’Alice avait beaucoup de potentiel. Je devrais pourtant savoir que les romances contemporaines ne sont pas franchement mes tasses de thé. Mais je suis du genre têtue, donc je continue de persister. Et j’ai de toute manière l’intime conviction qu’on tombe sur les plus jolies perles en sortant de ses habitudes. Bon malheureusement, ce sera pas pour cette fois!
Comme toutes les romances contemporaines que j’ai eu l’occasion d’avoir sous les yeux, j’ai trouvé le texte globalement facile et sans surprise. D’accord, d’accord, pour le genre, le roman fait bien son job. C’est léger, mignonnet, pas prise de tête tout ça. Ca me fait penser à tout ces « feel good movies » dont plein de gens sont si friands en ce moment. 
Niveau style, je n’ai pas tellement accroché non plus. On tombe ponctuellement sur des jolies choses mais s’est tout emballé dans des millions d’autres trucs bateau alors… Bof. Pas mon truc.

Ce qui nous lie Samantha Bailly
4ème de couv’ : Alice à un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle met à profit pour démasquer les hommes infidèles. Mais au fond, Alice n’aspire qu’à retrouver une vie « normale », celle du bureau, des collègue et des relations simples. Son nouveau poste dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore. Parmi les personnalités qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre l’inaccessible Raphaël qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.


Fangirl de Rainbow Rowell

Fangirl est un bouquin pour lequel j’avais beaucoup de craintes et d’appréhension. Je connais bien l’univers des fandoms (pour en occuper plusieurs (ne criez pas "trop", je vous entends!)), j’étais presque sûre qu’à un moment ou à un autre, la préciosité que j’accorde à ce sentiment d’être fan allait être mal traité ou maltraité, par des caricatures, des aspects mal compris/expliqués etc. Bref, je n’étais pas tranquille. Fort heureusement, j’ai eu tord sur ce point. Le thème est abordé avec beaucoup de simplicité, sans excès et avec une certaine justesse. A mon sens, l’angle de la fanfiction y contribue beaucoup, avec sa manière concrète et créative de parler du sujet. On y sens notamment la pression qu’un fandom peut générer, de par soi-même, des autres, du rythme de l’actu, et de la capacité qu’être fan a à vous bouffer la vie sans que vous ayez la moindre emprise dessus. 
J’ai en revanche été moins convaincue par l’ensemble de la galerie de personnages. Il a sans doute une vraie volonté de la part de Rainbow Rowell d’en faire des protagonistes très « quotidien », mais de fait, les actions qui en découlent sont plutôt prévisibles. Et sans surprise moi, vous savez que je m’ennuie rapidement. 
Je n’ai pas compris l’intérêt d’insérer des extraits de Simon Snow (l’objet du fangirlage dont il est question dans ce roman-ci) en oeuvre originale ou en fanfiction. Grâce aux récits que Cath en fait, l’univers de ce sorcier en forme d’hommage à Harry Potter se dessine plutôt bien, sans avoir besoin de rajouts qui arrivent parfois comme des cheveux sur la soupe. Ceci dit, j’ai lu Fangirl en anglais, donc il est bien probable que des subtilités entre le récit premier et les extraits insérés m’aient échappées. Si vous avez de quoi m’éclairer sur ce point, je ne suis pas du tout contre figurez-vous! 
Malgré cela, c’est un roman agréable que j’ai lu rapidement. Même peu surprenants, les personnages restent attachants. Si le synopsis vous tentait déjà, je ne peux que vous encourager dans cette voie.

Fangirl Rainbow Rowell
4ème de couv’ (je l’ai lu en VO. Je voulais vous trouver la quatrième en VF, mais comme celles que j’ai trouvé ne me conviennent pas, je vais traduire la 4ème de la VO) : Cath et Wren sont des soeurs jumelles identiques qui, jusqu’à maintenant, faisaient absolument tout ensemble. Maintenant qu’elles entrent à la fac, Wren ne veut plus être que la moitié d’une paire. Elle veut danser, rencontrer des garçons, faire la fête et lâcher prise. Et ces choses ne sont pas faciles pour Cath. Elle préfèrerait s’immerger dans la fanfiction qu’elle écrit, là où il existe des romances bien plus intenses que tout ce qu’elle a vécu. Cath doit maintenant décidé si elle est prête à s’ouvrir à de nouvelles personnes, à de nouvelles expériences et à réaliser qu’il y a plus à apprendre sur l’amour que ce qu’elle pouvait soupçonner…


Forbidden de Tabitha Suzuma

Je crois que c’est un livre à lire… mais peut-être pas par moi. C’est la première fois que je vois un roman young adult (new adult? j’ai pas encore capté la différence entre les deux…) qui traite de l’inceste, et l’inceste consenti, surtout. Tu m’diras, c’est pas le thème le plus universellement facile à aborder et tu aurais évidemment complètement raison. Loin de moi l’idée de prétendre être celle qui connaît tout et qui a tout lu (c’est le rôle de Hermione Granger ça), mais je viens d’un fandom (décidément, c’est le thème de cet article) où les relations incestueuses et peu orthodoxes sont très présentes dans les fanfictions. Et j’ai lu beaucoup, beaucoup de ces fanfictions qui exploraient en long en large et en travers les aspects d’une relation entre deux membres de la même famille. Tout ça pour dire que, parce que j’ai déjà lu nombre d’interprétations de ce thème, j’étais probablement moins cliente de Forbidden. 
Si vous êtes plutôt novice dans le genre en revanche, c’est un bon point de départ, même si je ne suis pas d’accord avec toutes les interprétations. Je regrette également que le point de vue de l’auteur ne soit pas plus claire, ou du moins ne soit pas rattrapé par son inconscient. Et tous ceux qui ont déjà lu ce bouquin sont en train de se dire que le point de vue d’une romancière qui écrit l’histoire toute douce d’une relation amoureuse entre frère et soeur est plutôt clair, et, de fait, sont en train de me traiter de tarée (tu es tarée Lily!). Nonobstant (ce mot est vraiment aussi moche qu’hilarant), j’ai l’impression que ce n’est pas si évident puisque dès qu’il y a acte, il y a punition. Je ne vous dirai pas laquelle ni si Lochan et Maya s’en sortent mais toujours est-il que factuellement, l’auteur (à l’image de la société bien pensante) sanctionne dès que ses personnages dépassent la ligne interdite. Alors ça m’a laissée un peu dubitative.

Attention : ceci est un appel aux puristes du théâtre classique. Ne lisez pas les lignes suivantes. Je répète, ne lisez pas les lignes suivantes. 

C’est bon vos yeux sont bien cachés? 

Bien. 

Si vous voulez mon avis (et puisque vous êtes là, c’est que vous le voulez certainement un petit peu), on peut dénicher quelques réminiscences de Phèdre dans le fond de Forbidden (hey, je vous ai prévenu que les puristes allaient suffoquer!). Clairement pas dans la forme, on est bien d’accord, mais dans l’atmosphère installée de la tragédie inévitable à la sauce édulcorée 2014… Pourquoi pas.

Forbidden Tabitha Suzuma
4ème de couv’ : Lochan et Maya sont des amis avant d’être membres de la même fratrie. Ensemble, ils prennent soin de leurs trois jeunes frères et soeurs en lieu et place de leur mère alcoolique qui a déserté la vie familliale. Le stress de leurs vies - et la façon dont ils se comprennent complètement l’un l’autre - les a rendus plus proches qu’ils n’auraient dû l’être. Si proches qu’ils sont tombés amoureux. Lochan et Maya savent que leur relation est mauvaise et ne peut pas continuer. Et pourtant ils sont impuissants à arrêter ce qui semble incroyablement juste…


On remarquera que me faire influencée par les booktubeuses n’amènent pour le moment pas beaucoup d’étincelles. Tout n’est pas à jeter cependant, donc je ne regrette pas de m’être lancée dans ces lectures (à part Ce qui nous lie, peut-être. Ceci dit, ça ne m’a pas assez refroidie pour m’ôter l’envie d’aller jeter un coup d’oeil à un autre titre de Samantha Bailly, Les Stagiaires, alors affaire à suivre…).

On dira que je vous ai assez enquiquiné pour aujourd’hui? 

Chiche! 

A mercredi les chéris!

Cités dans cet article :

Ce qui nous lie
Samantha Bailly
(2013)
Milady

Fangirl 
Rainbow Rowell
(2013)
VO : Macmillan // VF : Milady 

Forbidden
Tabitha Suzuma
(2010)
Simon Pulse (ou Simon & Schuster?) (mon édition) // Definitions (dispo)

Jean Racine
(1677)
Larousse

Les Stagiaires
Samantha Bailly
(2014)
Milady



xoxo
Lily

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